H I S T O R I Q U E
La Maison du Père a à son actif plus de 45 ans de loyaux services auprès des hommes sans-abri. Elle fut sous la direction des Pères Trinitaires pendant plus de 35 ans.
Son nom lui a été donné par ses premiers pensionnaires, une douzaine de "clochards", qui étaient accueillis par le Père Guy Laforte, soir après soir, dans une maison qu’il avait rénovée, avec et pour eux, sur la rue St-André. L’objectif de l’aumônier en créant cette œuvre était claire: "Je ne veux pas mettre sur pied une œuvre charitable qui ne ferait qu’entretenir leur misère. (…) Je veux qu’ils deviennent responsables… Chez moi, je veux qu’ils retrouvent une raison de vivre en prenant conscience qu’ils peuvent encore être utiles.’’
C’est pourquoi aux services de gîte et de repas, le Père Laforte greffa rapidement les séjours en thérapie à la ferme de Saint-Fortunat afin de permettre aux hommes de se reprendre en main.
Toutefois, bien des choses ont changé au cours des années. Si l’abstinence à l’alcool et les durs travaux à la ferme étaient profitables aux hommes dans les années 70, la formule ne convient plus aux problématiques d’aujourd’hui.
Aux "robineux" de l’époque se sont joints des hommes avec des problématiques de santé physique et/ou mentale, des individus ayant développé des dépendances aux drogues dures ou au jeu, ceux qui ont perdu leur emploi ou qui vivent une séparation ou tout simplement des hommes qui en raison de leur faible revenu ne réussissent pas à se trouver un appartement décent puisque les logements à prix abordable sont presqu'introuvables.
Pour pouvoir répondre aux besoins de plus en plus complexes des 400 hommes qu’elle accompagne chaque jour, la Maison du Père compte à présent plus d’une centaine d’employé(e)s, dont la grande majorité sont des professionnels en travail social ou en santé. Elle a le privilège de pouvoir également compter sur une équipe de 180 bénévoles réguliers qui œuvrent au sein de ses services de soutien.
La Maison du Père n’est donc plus seulement qu’un Refuge pour dormir et manger.C’est un lieu de référencement et de réinsertion sociale. C’est divers modes d’hébergement, dont un hébergement à long terme pour les aînés de la rue. C’est même à présent des soins à proximité, un pont entre le réseau de la santé et la personne désaffiliée.